Le yboum tel qu’il apparaît avec Tamar et les fils de Juda suscite deux hypothèses. Tu sembles suivre la 2e, à savoir : le yboum est déjà une coutume du temps de Juda. Dans ce cas selon cette coutume (pas loi) c’est seulement avec les frères que le yboum doit s’accomplir ; avec le père c’est hors norme. Mais qu’est-ce qui confirme cette hypothèse d’une coutume déjà établie ? Je fais plutôt l’hypothèse que c’est Juda qui instaure le yboum de ses ses fils, et le suspend en raison de la mort de ‘Er puis Ohnan.* Chapitre 38 v.8 “BoH … VYaBeM” va … or il vint. (Evitons un anachronisme avec la mitsva ultérieure du yboum, Devarim 25.5-10 ). Conséquence ? Le but de cette liaison est de donner un fils juridiquement i.e. qui héritera du nom et des biens du défunt mari. Tamar accomplit sa mission, Tamar personne réelle agent actif de la volonté divine. Est- ce que la gematria nous montre des correspondances ? La bénédiction prophétique de Yaakov sur Juda va plutôt dans ce sens lorsqu’il le qualifie VM’HOQQ, que le rabbinat français traduit par “législateur”. Onkelos avait traduit par SPR (ch.49 v.10).
En toutes hypothèses, Perets et Zer’ah sont les fils de Juda, pas de ‘Er. C’est Juda qui les nomme et ils seront dénommés en tant que fils de Juda lors de la descente et du transfert de Yaakov et sa maison en Egypte. Dès lors il n’est pas possible de qualifier l’acte de Tamar avec Juda de Yboum pour une descendance à ‘Er. C’est Juda et Tamar qui transmettent leurs qualités à leur progéniture.
Plusieurs autres questions de yboum, mais ce n’est pas le sujet ici.
Alain Desaint