L’épouse sotah

L’épouse sotah, suggestion d’explication rationnelle qui n’épuise pas le sujet.

Se complétant l’un l’autre, un homme et une femme peuvent former un couple ; ce qui suppose qu’ils soient différents l’un de l’autre. Ils le sont, selon Genèse. S’ils formaient une paire, une dissymétrie serait injuste. Mais ils ne font pas la paire n’étant pas semblables.  L’épouse s’est engagée vis à vis de son mari à ne pas connaître d’autre homme étant mariée : la filiation dépend de cette réserve « qedousha » condition de la certitude. C’est ce qui fait de l’épouse une épouse et non une concubine.

Les eaux d’amertume absorbées par l’épouse seraient inopérantes en l’homme qui n’a pas contracté la même obligation d’exclusivité – mais d’autres – en droit mosaïque. Organiquement la femme a ou est une matrice, l’homme lui transmet le germe de la conception.

En pratique, une épouse est assez armée si elle doute de la conduite de son mari. En général elle n’en restera pas au soupçon, d’une manière ou d’une autre elle sera assez fine pour obliger son mari à lui révéler sa liaison occulte… Sinon elle réalisera assez vite qu’elle s’est fait des idées. Toutefois, il y a parfois des cas de jalousie morbide, et peut-être plus de la part d’un mari ? Quoi qu’il en soit une épouse a besoin de quiétude dans son foyer pour faire des enfants, les nourrir, les élever. D’un côté besoin de certitude pour l’homme, de l’autre besoin de plénitude pour la femme, incompatible avec le mensonge.

Alain Desaint

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